L’odorat est une source incontestable d’informations. Vous avez sûrement déjà entendu parler de la « Madeleine de Proust », cette odeur qui nous rappelle un souvenir lointain. Ceci est dû au fonctionnement de notre odorat : il est le seul sens à avoir un accès direct aux émotions et à la mémoire.

Une odeur qui nous rappelle un moment triste de notre vie peut nous rendre morose et nous démotiver alors qu'une odeur qui nous rappelle un bon souvenir peut nous apaiser, nous rendre joyeux. In fine, nous dynamiser. Et cela sans qu'on s'en rende compte. 

Ce pouvoir évocateur des odeurs est souvent exploité dans les commerces ou les restaurants. Le marketing olfactif permet de créer un lien fort entre le consommateur et le produit ou l'entreprise, permettant ainsi la différenciation avec la concurrence. Et améliorant l'expérience globale du client. 

Aujourd'hui, l'olfactif est encore peu utilisé dans le cadre du travail. Pourtant, l'enjeux est double.

• Certaines odeurs sont capables de dynamiser, détendre et stimuler la créativité. Par exemple, le jasmin permet de maintenir un niveau d’attention élevé et améliore notre temps de réaction de 10%.
• Il y a un impact direct de l’odorat sur notre performance. En effet, une odeur peut nous formater à la réussite ou à l’échec. Une fragrance liée à un contexte d'échec engendre des réactions négatives, provoque du stress, et nous ramène à la situation d'échec.  

Le mois dernier, nous nous sommes lancés le défi de tester différentes huiles essentielles au bureau :

• Jujube & fleur de lotus : connus pour leurs propriétés apaisantes.
• Orange douce : aux effets stimulants et énergisants, censé booster la bonne humeur.

L'objectif ? Noter l'impact sur nos capacités de concentration, la résolution de problèmes, la collaboration ou encore notre créativité.

Après des premiers retours type "ça change de l'odeur de chaussettes" (chez Slean, on est des grands adeptes du travail sans chaussures - sorry not sorry 😂) on a pu constater plusieurs choses : 

• On fait souvent le lien entre une odeur et un souvenir, qui provoque des émotions positives ou pas. Plus il y a de collaborateurs, moins il y a de change que l'odeur choisie soit totalement nouvelle pour eux.
• Les odeurs touchent l'inconscient. On ne se rend pas toujours compte de l'impact. Plusieurs collaborateurs ont trouvé que les odeurs n'avaient aucun impact, mais leurs collègues (souvent voisin de bench) voyaient une différence dans leurs comportements.
• Ne pas négligez le niveau de concentration du parfum / de l'huile. Nous avons tous une sensibilité olfactive différente. J'ai eu des retours absolument mitigés concernant les huiles. Allant de "on ne les sent pas assez" à "l'odeur est beaucoup trop forte".

Nos learnings :

• Ne pas négliger l'importance d'une odeur personnalisé.
  Songez à créer votre propre parfum et laissez la mémoire associative faire le reste. Notre cerveau fait naturellement le lien entre ce type d'éléments olfactifs ou auditifs et des situations, des moments ou des personnes. Concrètement : une odeur = un souvenir.
•  En fonction de l'effet recherché, intégrez les ingrédients nécessaires. Vous voulez un open-space détente ? La fleur de lotus est votre alliée. 
• C'est important de créer plusieurs zones.

• Dans les zones partagées, comme l'open space optez pour des odeurs subtiles.
• Ne pas oublier de créer des zones sans odeurs.
• Créez des zones avec différents types d'odeurs (cela peut définir le thème des salles : salle zen, salle de créativité, salle dynamique)

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